Depuis plus de 7 mois, je commence mes matinées en faisant la pratique du « cercle du ressenti ». Pourquoi ? Je veux être consciente de ce qui est vivant en moi avant de saluer le nouveau jour. Je veux percevoir et reconnaître mes « lunettes roses » ou « grises » ou « bleuâtres » par lesquelles je perçois les défis et cadeaux de la journée. Il existe beaucoup de mots pour décrire un état émotionnel, p.ex. je suis frustrée, troublée, soupçonneuse, confiante, effrayée, embarrassée, paralysée, étouffée, etc. Tous ces états se laisse réduire en quatre catégories :
ou encore par une combinaison de plusieurs d’entre eux. Alors, j’utilise seulement quatre qualificatifs pour décrire mens sentiments et mes émotions.... Je distingue entre « sentiment » et « émotion » (selon la définition de la « Gestion du possible ») :
L’outil pour faire la distinction entre émotion et sentiment est le temps qu’ils demeurent dans mon système: tout ce qui est présent plus que 3 minutes est du domaine de l’émotion !
Je reviens à ma pratique matinale : alors, c’est quoi, le cercle du ressenti ?
Je fais cela pendant environ 10 à 20 minutes. Lorsque je vois que j'omets un sentiment, par exemple la tristesse, j'y vais intentionnellement et je la laisse émerger dans mon corps. Habituellement, à la fin, la joie apparaît d'elle-même. C'est généralement mon point final et je débute ma journée en clarté. Au début de ma pratique, j'ai découvert un schéma : j’étais très souvent dans la colère et la peur. Cela m'a surpris car je pensais être à l'aise avec la tristesse. À travers ma pratique, j'ai découvert des tristesses subtiles que j'évitais. Après un certain temps, ma pratique s'est affinée. J'ai commencé à classer mes émotions aux parties de moi qui les portent. Ce sont trois parties distinctes : ma partie enfant, ma partie parent et mon Gremlin, le roi de mon monde inférieur. Après mon massage pour faire sortir mes émotions, je « donne » ses émotions à la partie concernées. Les sentiments appartiennent à ma partie adulte et je les empile comme avant. Cette pratique m’apporte une grande clarté et une désidentification avec certaines blessures. Entretemps, je pratique le cercle du ressenti avec chaque partie séparément. J’ai découvert que l’enfant en moi porte pratiquement toutes mes peurs émotionnelles. Ma partie parent est fâchée quand elle veut contrôler et ne réussit pas. Cette partie est mentalement très active et parle beaucoup en « tu devrais … » ou « l'autre devrait ... ». Mon Gremlin est complexe, une entité avec beaucoup d’intelligence et d'instinct qui travaille en sournois et se réjouit d’une joie maligne. La tristesse émotionnelle est située dans mon enfant et partiellement dans la partie parent. Ma partie adulte vit surtout les sentiments, pratiquement pas d’émotions. Tout cela m’aide à être moins réactive pendant la journée et garder une posture d’observatrice. Auparavant, mon état émotionnel était plutôt chaotique et j’avais des difficultés de naviguer là-dedans. Maintenant j’ai des balises au moment où je remarque un sentiment ou une émotion : ma peur émotionnelle est presque égale à ma partie enfant. Alors, je me tourne vers mon enfant en douceur, avec compassion et je prends cette partie à ma main adulte. Quand je suis irritée, fâchée ou en colère je sais que c’est ma partie parent qui « exige » que la réalité devrait être différent de ce qui est. Je change ma posture intérieure, je respire et je laisse la réalité m’enseigner où j’ai besoin de devenir plus souple. Quand je note de la méchanceté en moi, et il y en a !, je constate l'intention de mon Gremlin sans me juger. Ainsi, j’ai une meilleure chance de recommencer avec une intention lumineuse. Après 7 mois, je note plus d’espace en moi, plus de capacité d’« être ». Ingrid SchmithüsenGardienne d'espace, Équipe de possibilités.
0 Commentaires
Laisser un réponse. |